mardi 20 mars 2018

samedi 17 mars 2018

UN MANIFESTE : Pour se déprendre !!!!

Pour agrandir, cliquez sur l'image !


COLPORTAGE : 28 mars ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2018 .


Bonjour à toutes et tous ,

Le temps est venu de se réunir en Assemblée générale 
pour examiner l'exercice écoulé .
Nous le ferons selon un ordre traditionnel ,
en rendant compte des activités et des projets
et de l'état de nos finances :

Mercredi 28 Mars 2018 à 19 h
Espace Saint Laurent
5 rue Saint Laurent
63000 Clermont-Ferrand

Nos raisons d'agir sont je crois  de mieux en mieux formulées et perçues,
nous autorisant à envisager et mettre en œuvre un projet cohérent et important ,
pour le renouvellement de la Marche, comme un "retour aux sources " .

     https://voyageapied2.blogspot.fr/2018/03/aller-vers-lautre-toujours-osons-avec.html

Aussi devrons-nous faire porter une attention particulière sur notre capacité
à faire venir vers l'association de nouveaux adhérents et s'attacher de nouvelles collaborations.
Ceci est l'affaire de chacune et de chacun qui peuvent profiter de cette assemblée générale
ouverte à toutes et tous pour sensibiliser des " nouveaux venus " …

Un certain nombre de documents sont joints à cet envoi,
ils doivent vous permettre de prendre préalablement connaissance de certaines de nos activités,
et de les imprimer si vous souhaitez les avoir en possession le jour de l' AG .
D'autres que nous sommes en train de finaliser ( financiers entre autre)
seront à leur demande à disposition des adhérents qui le souhaiterons .

Dans l'attente de vous retrouver ,
Merci de votre attention et de votre soutien .

Bien amicalement .
Bernard Quinsat .
0695379482

PS 1 : Adhésions Colportage 10 € courant d'une AG à la suivante .
 L' AG est ouverte mais l' adhésion est nécessaire pour participer aux votes .
Si vous ne pouvez pas être présent n'oubliez pas de nous faire parvenir un Pouvoir par mail . Merci .

PS 2 : Compte tenu de l'heure "un peu avancée" de cette AG
- afin de trouver un horaire pouvant convenir a beaucoup -
celles et ceux qui se sentent de fabriquer un petit "faitmaison" à partager ,
auraient bien tort de se priver de le faire …


Plan d’action 2018 - AGE DE LA MARCHE.pdf

vendredi 9 mars 2018

SUS aux VOYEURS et aux URBAN' hyst …paresseux !


ZODIAQUE au FIRMAMENT …


Aller vers l'AUTRE: toujours OSONS avec la VIA ARVERNA !


Vue d’Auzon, prêtée il y a longtemps par Jean Piludu... au fond Boussac : on en vient !

UNE RENCONTRE à AUZON
Faisant pour une fois mentir l'adage de l'ami Yannick Jaulin,
Yannick Jaulin**
" la salle polyvalente qui sert à tout, qui sert à r'en ! ", 
celle d'Auzon servit joliement ce jeudi 8 mars, à célébrer un beau moment de fraternité partagée dans un groupe hétérogène rassemblé là par le seul bon vouloir de chacun, touché par le bouche à oreille ou en écho à un signe évanescent, venu d'un Colporteur sorti d'on ne sait où … alors qu'est connu de tous la réputation sulfureuse de cette engeance de Chemineau …
Au prétexte avancé  de la Via Arverna mais aux attendus qui semblaient aller bien au-dela, ou plutôt peut-être bien en deçà …l'autre, l'étranger pas tout à fait mais étrange quand même, au tout début et alors que personne ne s'est présenté il dit, comme déclaration, demande presque,  que la Marche est un transport amoureux , et que  pour lui tout ce qui touche au voyage à pied - il n'a pas dit une seule fois le mot randonnée - doit être vu d'abord sous cet angle et pour ça il emploie des mots qu'on aurait pu croire usés et qui dans sa bouche semblent prendre une nouvelle fraîcheur : l'autre, aller vers l'autre, accueillir, rencontrer, fraterniser, solidarité, partage…et les autres de se dire que voilà une drôle de manière de parler quand on débarque, de se dire aussi que ce gars là devait pas travailler dans l'expertise, devait pas être en campagne pour quoi que ce soit sinon y parlerait pas comme ça, sérieux qu'il chercherait alors à paraître … lui, il cherche pas à paraître, et encore, les regardant en faisant semblant de ne pas les voir, se souvient de cette affaire de conteur qui après avoir commencé une histoire se jette dans le vide et se sent rattrapé par les bretelles par son auditoire qui curieux de la fin de l'histoire le remonte …" remonté " il croit voir dans les yeux des autres des étincelles allumées par les mots étranges d'avant, et oui une nouvelle histoire a commencée comme si sans y toucher vraiment on se serait rendu à l'essentiel  .
Alors pour finir ou peut-être plutôt commencer, fut mis en commun le boire et le manger que chacune et chacun avait apporté et ce fut un premier partage . On échangea les adresses, et les premières envies et les premiers projets, on se retrouverait bientôt pour baliser le chemin et tous ensemble une fois l'an, une fois chez les uns et les fois suivantes chez les autres pour dessiner cette belle hospitalité du sud de la Basse-Auvergne on se retrouverait pour ensemble marcher, papoter, manger et boire au pot commun, accueillir des nouveaux , se voir vieillir et grandir les petits, se dire le bonheur d'être ensemble , ensemble faire hospitalité quoi ,et le chemin deviendra corps, par les corps offerts aux mailles de cette trame hospitaliére que ce chemin de traverse, traverse et perce au cœur !

Mais tout de même, pour en arriver là fallait -il avoir recours à ce drôle de parler ?
Si l'on choisit de ne pas parler pour ne rien dire, sans doute que oui, puisque tout le monde en fait l' attend et l'entend, d'ailleurs il n'est qu'à lire François Cheng pour en être touché,
et avec Seghers croire qu'il n'est que la poésie comme trajectoire, pour dire et changer le monde !

"Notre langage a pour mission d'assurer la liaison entre notre propre destin et l'univers vivant. Et la poésie y joue un rôle éminent. [...] Grâce à la poésie, notre existence, au lieu d'être une clôture étouffante, rejoint l'ouvert." ( François Cheng )



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                                        SOUVENIRS, SOUVENIRS ……




Janvier ou Février 2010, avec la bande des Arts du Chemin,Véronique Béné, Louis Perrin, Bernard Deubelbeiss et Lionel Alés nous sommes de passage à Auzon . Nous marchons ensemble 8 à10 jours chaque hiver et ce n'est pas la neige qui nous ferait manquer à cette "tradition" de notre cru .

Cette année là, depuis Issoire, sur la Via Arverna, nous marchons donc dans la neige, à des endroits il y en a plusieurs dizaines de centimétres. La campagne est belle , la vie aussi .
Avant de passer à Auzon nous avons couché à Auzat chez Eliane et François Bouchet et le soir nous serons hébergés à Fontanes .

C'est qu'à Lamothe nous abandonnerons  la Via Arverna pour nous rendre à la Chaise-Dieu puis plusieurs jours plus loin gagner le Mezenc et le franchissant " tomber " à Médilles chez Christine puis, passée une nuit, pousser jusqu'à Borée, célébre pour sa trifolle violette et son "cercle " de mégalithes , Borée en Ardéche où nous finirons cette année là notre " voyage d' hiver " .
Refaisant le même itinéraire,  nous n'aurions pas le bonheur désormais, passant au chier de saluer Pierre - que l'on voit sur la photo s'entretenant avec Lionel - qui est décédé depuis .

Sur une des photos on voit Véro de dos marchant en bord d'Allier. On a quitté Auzon, puis Azerat et son autre merveille d'église avec ses "grisailles " …on vient de passer Lindes . Sur l'arbre à gauche on distingue la coquille stylisée et anonyme des chemins de Saint Jacques . Ce jalonnage a tout compte fait bien tenu et l'itinéraire se suit assez facilement pour qui n'a pas ses deux yeux dans le même sabot ne serait ce que pour regarder aussi le guide qu'il doit avoir avec lui …

Pélerin musée d' Aurillac (15)
Toutefois on sait que cette signalétique peut et doit être améliorée . Il a été dit pendant la rencontre d' Auzon, que l'on adoptera dorénavant un systéme de balisage proche de celui proposé par la FFACC ( Fédération Française des associations des Chemins de Compostelle ) voir dans ce blog article précédent.
La coquille reviendra à une représentation plus traditionnelle et aura un nom : VIA ARVERNA . Avec nous les chemins ont des noms et cesse d'être des Numéro !!!!

Miséricorde à Chanteuges (43)







J'aime ces longues Walk-movies elles nous disent comme le monde est grand, mais qu'à pied on est à sa mesure…





*Sur ce blog, rapportant ce voyage existe un article du 21 février 2010 " Les jours d'après…et d'autres d'avant ", et d'autres aussi, j'ai pas mal écrit à cette période …

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            DERNIERES NOUVELLES DU COLPORTEUR…

 
**A Saint Saturnin , Yannick Jaulin sur la Rand'Aubade 96…on avait bien marché sur Auverlune !!!

jeudi 1 mars 2018

PRIER dans le VENT et la TEMPËTE .


Suite à la lecture ce matin de cette chronique de Frédéric Boyer publiée dans le journal La Croix ,  je me suis imaginé sur le parcours de la Via Arverna au petit printemps au sortir d'une nuit agitée dans un bivouac sur les crêtes du Cantal et j'ai repris cette prière à mon compte …

 
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Prier dans le vent et la tempête
Frédéric Boyer , le 01/03/2018 à 6h00
C’est drôle, ces derniers jours, en pleine nuit d’insomnie, une prière sauvage est montée en moi. Bizarre humanité. Souvent pour prier il faut ne pas vouloir prier. Il faut même s’opposer à l’idée même de prier. Il suffit d’accepter l’insomnie en silence, veiller et nous inquiéter. Dans toute prière du cœur, dans toute prière désordonnée, doit venir un déchirement. Dans toute prière, il faut laisser monter toute notre honte bue, notre lâcheté ordinaire, il faut que s’avouent nos contradictions, nos blessures intérieures. Un exemple? Nous avons appris à demander: « Donne-nous notre pain, le nécessaire » (traduction personnelle du mystérieux mot grec epiousios, un hapax quasiment dans la littérature grecque, et qui peut signifier à la fois le lendemain, l’aujourd’hui ou ce qui est nécessaire), parce que le pain sur lequel nous nous jetons d’abord, avouons-le, c’est le pain superflu, le pain non nécessaire. Ainsi prier est un combat. On ne se bat pas contre un autre mais on se bat contre nous-mêmes. On prie sachant dès le premier mot qu’on sera battu. Mais aller au combat, voilà ce qu’est la prière. Nous prions pour nos cœurs déchirés. Et voici ma prière d’insomnie. Oubliez-la. Elle est si simple.
« Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime de prendre la mer. Que ce n’est pas un crime de fuir la misère, la guerre et l’oppression.
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime de vouloir une vie meilleure pour soi et sa famille.
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime de franchir des frontières.
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime d’être né en Érythrée, à Kaboul, Alep, Homs, Rakka, au Soudan, au Mali…
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime d’avoir été torturé ou violé ou persécuté.
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime de partir à l’aventure, de risquer sa vie, d’espérer que le lendemain ne soit pas plus malheureux que la veille.
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime d’attendre l’hospitalité, un lieu, de quoi manger et se réchauffer.
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime de vouloir protéger ses enfants.
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime de vouloir rejoindre sa famille, ses amis.
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime de vouloir refaire sa vie.
Seigneur, dis-moi que ce n’est pas un crime de réclamer, de frapper à la porte, de crier à l’aide. »
Alors je sais parfaitement tout ce qui se dit clairement, sèchement, et à l’abri. Nous ne pouvons pas. Pas eux. Pas tous. Pas elle ou lui. Et toi, combien en as-tu accueilli chez toi? demande-t-on. Oh mon Dieu, quel combat, en effet! Et si nos bienfaits véreux et superflus faisaient le malheur d’autrui? Si le droit que nous opposons à leur venue chez nous, après avoir traversé déserts, mers ou montagnes, était le crime, le péché?
Ce vieux mot inaudible de péché, et qui veut dire encore et toujours non pas l’attentat à la pudeur, à la morale, à la bienséance, mais oh mon Dieu, qui a toujours dit le chemin perdu, la voie sans issue, celle que nous empruntons croyant ainsi nous protéger, en ce cas précis de la présence et de la venue d’autrui. Oui, c’est cela le péché. Toutes les frontières que nous fermons pour nous abriter, croyons-nous


Mais souvent, vous l’aurez remarqué comme moi en cette période de frimas, nos jolis parapluies se retournent dans le vent et nous voici trempés, désolés, nous voici bien ridicules sous la pluie et dans le vent de l’Histoire avec nos parapluies retournés. Quand cette difficulté d’accueillir, de comprendre, d’accepter culmine en impossibilité. Oh Seigneur, viens à mon aide. Est-ce cela ton sommet de béatitude? Nous sommes de bonnes gens, nous voulons que ça marche, et mon Dieu voilà qu’on nous persécute avec le malheur des autres, les lointains proches, les errants figés dans l’attente, les migrants cloués à un sol qui n’est pas le leur, les réfugiés qui ne trouvent jamais de refuge. Oh mon Dieu, pourquoi faudrait-il que nous soyons malheureux du malheur des autres? et divisés?
Quand la difficulté d’accueillir tourne à l’impossibilité, croyons-nous, pensons-nous, nous découvrons en nous cette terreur redoutable, intérieure, la violence de notre propre impuissance, quand pour nous protéger nous refusons à autrui précisément ce que nous aimerions qu’il soit en mesure de faire pour nous, pour nos enfants, si nous étions à sa place.
Mais la prière est têtue. Elle nous veut du bien. Ce bien que nous ne sentons plus physiquement, ce bien que nous n’éprouvons plus face à la venue, devant la porte forcée, le danger traversé. La prière pour notre salut est parfois très précisément cette prière que nous refusons, c’est-à-dire la prière pour autrui. Alors fermons nos parapluies, ouvrons nos frontières, et prions pour ceux dans le vent et la tempête. Nous prierons ainsi pour nous.

Frédéric Boyer
Chronique dans la Croix le 1 Mars 2018


rier dans le vent et la tempête
rier dans le vent et la tempête

PRIER dans le VENT et la TEMPÊTE !